« Admirable, chimérique, extraordinaire, fantastique et surprenant », les qualificatifs n’étaient pas assez pour saluer les prestations de l’Harmonie Bord du Rhin, samedi 16 et le dimanche 17 mars dans une MOC bondée à chaque édition.

 
Un orchestre des jeunes au top de la finesse musicale.  PHOTO DNA

D’année en année les défis que l’homme à la baguette (le directeur Thierry Buchel) lance à ses troupes augmentent comme sur l’échelle de Richter en vue de tremblements de terre musicaux. Avec Terra Mystica comme thème, l’orchestre a baladé son auditoire. « De la musique autrement », comme signalé sur les billets d’entrée.

La présidente Céline Offner l’a d’ailleurs souligné lors de son allocution de bienvenue : l’harmonie est une grande famille où l’on oublie jamais les anciens, tout en faisant fructifier le vivier florissant des jeunes. Charles Mosser avec ses six décennies d’activité pourrait en écrire un livre. La source qui a pris il y a 90 ans s’écoule doucement mais sûrement pour former des ruisseaux et des rivières où flottent des notes et des gammes de genres régulièrement revisités.

Far-West et Balkans

Lucie Buchel a présenté et accompagné le plan de vol de l’avion de la compagnie Bord du Rhin dont les escales sont aussi originales qu’inattendues. Quelques airs de folklore autrichien avec ses cloches et ses paysages idylliques pour un décollage en douceur. Alors que l’orage gronde, le directeur adjoint, Gilbert commande prend en main le manche à balais pour aller rendre visite au hobbit Bilbon et au sorcier Gandalf. Du mystère à tous les niveaux suivi d’une sonate métalliquement bruyante et martelée avec des instruments faits maison. Des barres de fer, des enclumes et autres casques de protection comme dans une fonderie.

Légère descente en altitude avec la douce mélodie de Forrest Gump et plonger dans la foulée, corps et âme dans la rivière des couleurs (Nahr-Al-Alwaan). L’orient et l’occident en all-inclusive tout en goûtant aux paysages flamboyants projetés sur écran géant.

Après la pause, l’orchestre des jeunes d’une quinzaine de membres dont quatre nouveaux, a démontré que la valeur n’attend pas le nombre d’années. Avec The cow-boys de John William, il a bien tenu son rôle de vivier prospère en enthousiasment le public.

Autre escale, mais cette fois-ci dans les nuages, pour un vibrant hommage à Maurane. Ultime redécollage vers une fête foraine où les clarinettes étaient reines pour atterrir dans les Balkans avec une œuvre exubérante d’Étienne Crausaz. Un mélange de rock et de musique traditionnelle avec des sonorités à donner le vertige.

Le 1er  juin au Zénith

Quelques mots de remerciements de la présidente à l’attention des musiciens qui avaient commencé les premières répétitions dès janvier à la Hoube, à l’attention des chefs d’orchestre et du public pour son soutien à cette belle réussite musicale. Et le final allait être plus explosif encore. La traditionnelle et attendue surprise du chef a stupéfié tout le monde. Du rock’n’roll façon Gilbert Koch alias Johnny Elsässich qui a fait sensation avec des incontournables de Jean-Philippe Smet, accompagné de Lisa Zimmermann, Caroline Mosser et Lucie Buchel. Pour ce final d’anthologie, l’orchestre avait été complété d’un groupe de guitaristes de talent. De bien surprenantes prestations qui se sont clôturées sur le tarmac de Roeschwoog-Air Line avec la Marche de Radetzky sous les applaudissements nourris des voyageurs prêts à repartir avec ce bel équipage.

Par exemple, le 5 mai lors de la fête d’été ou le 1er  juin lors d’un concert au Zénith de Strasbourg.