L’Harmonie Bord du Rhin a relevé le défi

Samedi 11 et dimanche 12 mars, c’était l’heure de vérité pour l’Harmonie Bord du Rhin de Roeschwoog qui était invité à relever un défi pendant l’un des rendez-vous artistiques les plus attendus du secteur.


De nombreuses autres surprises régalèrent les auditeurs émoustillés dès le morceau d’entrée, évoquant un splendide lever de soleil. PHOTO DNA

L’Harmonie Bord du Rhin de Roeschwoog est habituée à faire dans l’excellence depuis bien des années. Alliant travail et passion, les musiciens de l’ensemble, motivés et menés par les excellents directeurs que sont Thierry Buchel et Gilbert Koch, offrent tous les ans à leur fidèle et nombreux public une prestation de grande qualité. Cette année, ils ont dessiné une fresque haute en couleur, alliant couleurs et sons et explorant des genres musicaux très divers.

Alors que les années précédentes ils faisaient appel à des solistes de renom pour rehausser la prestation, cette année, ils ont proposé à ses musiciens de remplir ce rôle, en mettant à contribution tout à tour les divers pupitres. On a vu ainsi entre autres, les cors, les clarinettes et les saxos appelés à démontrer leur virtuosité. Dans ce domaine, le plus insolite a été cette dame menue avec son picolo donnant la réplique à son camarade bien plus imposant jouant du tuba. De nombreuses autres surprises régalèrent les auditeurs séduits dès le morceau d’entrée, évoquant un splendide lever de soleil ; une ouverture idéale pour les premières esquisses de cette fresque musicale. Le très vert Rendez-vous de chasse de G. Rossini fit la part belle aux cors. Toutes les teintes de la palette chromatique ont été ensuite explorées avec une sombre évocation du tremblement de terre de Kobé, une illustration du Colosse de Rhodes dans une œuvre composée par Erick Debs de Brumath. La batterie, menée par Remy Schwartz, se fit plaisir, dans un morceau mélangeant du rock des années 60, du jazz-waltz et du swing.

Charmes irlandais

La première partie du concert se termina par Sir Patrick de Philippe Geiss, où, à nouveau, batterie et saxos s’en donnèrent à cœur joie dans une évocation des charmes de l’Irlande.

Après la pause, les jeunes pousses issues de l’école de musique présentèrent de forts jolis medleys évoquant les musiques du monde.

La deuxième partie de ce concert était à la hauteur de la première, augmentant même encore la palette des couleurs et des genres musicaux. On retrouva à nouveau les saxos dans un morceau de rock-fusion avec une belle couleur jazzy. Puis le programme dévia vers de la musique plus actuelle, avec une évocation des plus célèbres tubes de Stromae. Avec Purple rain de Prince et The living years de Mike and the Mechanics, agrémenté d’un groupe vocal, il sembla que l’on arrivait tout doucement à la limite du possible.

Le public, enthousiaste, réclama un bis puis un ter où les musiciens prolongèrent leur plaisir en reprenant Sir Patrick. La Marche de Radetzky mit la touche finale à cette fresque. Comme prévu, les musiciens avaient relevé le défi. D’ailleurs, la présidente Céline Offner l’avait pressenti dans son discours d’entrée où elle avait mis en avant le travail et la passion. Les deux mots-clé de cette belle réussite.